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Ce mercredi sont sortis deux films américains consacrés à la boxe : la fiction inspirée d’une histoire vraie Fighter, de David O. Russell, et le documentaire assemblé à partir d’instantanés d’histoires vraies Boxing gym, de Frederick Wiseman. Le premier se sert du dénuement et des épreuves émaillant les vies de ses personnages pour construire un véhicule à Oscars (à succès, puisqu’ayant raflé les récompenses pour les deux seconds rôles). Cousu de fil blanc sur la rengaine du dépassement de soi et de l’adversité, oscillant entre une empathie contrainte envers ses protagonistes et une tendance à les observer ironiquement comme si on était au zoo, c’est un film que l’on aura oublié avant même que n’arrive la prochaine fournée de chapardeurs de statuettes dorées.

Boxing gym n’a pas de semblables arrière-pensées ou embarras. Wiseman y observe, simplement, les membres des classes modestes de la société américaine qui se sont trouvés par hasard devant sa caméra lorsqu’il a posé celle-ci, deux mois durant, dans une salle de boxe de quartier à Austin, Texas. Il ne cherche ni à exploiter, ni à singer, ni à calibrer leurs vies. Ce ne sont pas des figures pittoresques, mais des individus. Il n’y a pas de perdants et de gagnants, mais l’expression d’une activité, d’une énergie. Le résultat est autrement plus touchant, pertinent – et vivant. Il n’y a vraiment pas à hésiter sur lequel des deux films aller voir.

La critique que j’avais faite de Boxing gym au moment de son passage à la Quinzaine des Réalisateurs en juin dernier est accessible ici (à la fin de l’article).

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