• Dans la brume, de Sergeï Loznitsa (Ukraine, 2012)

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Où ?

À Cannes

Quand ?

En mai

Avec qui ?

Seul

Et alors ?

Dans la brume sort en catimini dans les salles françaises, dans la foulée du coréen L’ivresse de l’argent, autre sélectionné cannois passé inaperçu. Force est d’observer que, s’il n’a rien d’une parodie de cinéma d’auteur telle que les festivals aiment à en infliger aux spectateurs, Dans la brume est un film tristement académique, en retard de plusieurs décennies dans le fond comme sur la forme. C’est du cinéma empaillé. Son réalisateur Sergeï Loznitsa nous y raconte une histoire de résistants biélorusses à l’occupation nazie avec beaucoup d’application, comme on le dit d’un collégien ayant potassé à fond son exposé pour le cours d’histoire-géo. Le récit est tout ce qu’il y a de plus scolaire, sans rien de neuf à dire sur le sujet par rapport à tout ce que l’on a pu voir depuis L’armée des ombres et peut-être même encore avant. En résumé, personne n’est tout blanc ou tout noir, résistant idéal ou collabo odieux ; et la nuit, tous les chats sont gris. La mise en scène présente le même inintérêt profond, rappelant les productions françaises académiques au budget confortable et à l’absence totale de créativité des années 1950-60. Tout ceci est de la plus extrême platitude, hormis peut-être la poignée de scènes de nuit, qui ont leur beauté. Pour l’anecdote, lors de la séance cannoise au Grand Théâtre Lumière j’étais sorti de la salle en même temps que le président du jury Nanni Moretti, parti en vitesse de là en soupirant plutôt qu’en applaudissant.

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