• Je récuse cette sélection

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Je suis tout sauf allergique au cinéma « du monde » – et le festival de Cannes à venir promet de belles choses de ce côté, qu’elles viennent d’Asie (Kitano, Lee Chang-Dong )
ou d’Afrique (Mahamat Saleh Haroun, le réalisateur de Daratt).

Quant à la sélection française, elle a toutes les cartes en main pour se hisser au niveau d’excellence mémorable de celle de 2008 (le Palmé Entre les murs, La frontière de l’aube, Un conte de Noël), avec Beauvois et Bouchareb en première ligne pour nous faire saliver et Tavernier et Amalric – derrière la caméra, son autre carrière beaucoup moins connue –
en soutien pour piquer notre curiosité.

Mais tout de même. Ne trouver en compétition qu’un unique film américain, ce qui divise par deux le chiffre déjà famélique de l’an dernier (où l’on trouvait l’exceptionnel Inglourious Basterds et l’anecdotique
Hôtel Woodstock) navre inévitablement
au point d’éclipser tout le reste. Surtout qu’entre l’exceptionnel et l’anecdotique, Cannes semble avoir retenu le second : le long-métrage sélectionné en question est un thriller
politico-machiavélique comme Hollywood en produit une pleine poignée chaque saison, mis en scène par Doug Liman – le réalisateur des fameux (ou pas) Mr. And Mrs. Smith
et Jumper. Et, sans que l’on puisse dire si cela présage de quoi que ce soit, le film porte le même titre que celui-ci :

fairgame

Il ne reste donc qu’à croiser les doigts pour que le faible nombre de sélectionnés annoncés (seize, contre une vingtaine d’habitude ces dernières années) aboutisse au rajout d’œuvres
supplémentaires en provenance du premier pays de cinéma du monde.

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