• Galaxy quest, de Dean Parisot (USA, 1999)

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galaxy-2Où ?

A la maison, en VHS (mais en VO sous-titrée tout de même)

Quand ?

Mardi soir

Avec qui ?

MaFemme et mon frère

Et alors ?

 

Comme les autres foyers de cinéma les plus populaires (Bollywood, Hong Kong), Hollywood carbure essentiellement à l’ingénuité : des histoires simples, des sentiments évidents, des
personnages entiers. La recette a donné – et continue à le faire – son lot de blockbusters indigestes voire carrément insupportables. Mais mise entre de bonnes mains et sur des sujets aux
aspirations mineures (ne renvoyant pas à des questions d’ordre moral ou géopolitique, pour commencer), elle peut faire naître des œuvres de grande qualité, en particulier dans le domaine de la
comédie. Ces films passent le plus souvent inaperçus en France, où l’humour se doit d’être méchant – on rit de quelqu’un plus qu’avec lui – et/ou sophistiqué. Les comédies bêtes et naïves, sans
un gramme de férocité, comme ce Galaxy quest restent à quai. Pour ne rien arranger Galaxy quest traîne en plus un deuxième boulet : il a
bâti son univers en reprenant à son compte les principes d’une science-fiction à la Star Trekla série majeure qui n’a jamais percé
chez nous.

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Galaxy quest est le titre d’une série décalque de Star Trek, dont la diffusion a été interrompue il y a presque vingt ans de cela et dont les acteurs cachetonnent en monnayant
leur petite renommée passée à des conventions de fans et à des ouvertures de supermarchés. L’étincelle qui déclenche l’intrigue du film est l’arrivée de vrais extraterrestres ayant capté la
diffusion de la série, l’ayant prise pour un documentaire sur les exploits intersidéraux des humains, et s’en remettant dès lors à « l’équipage » du vaisseau pour les défendre contre un
peuple ennemi. C’est la magie du cinéma réinventée : il y a dans l’univers une galaxie où tout ce que les scénaristes de la série ont imaginé existe réellement. Vraiment tout, du vaisseau
dans ses moindres recoins aux procédés de téléportation et de soins médicaux. Galaxy quest se nourrit essentiellement de cet émerveillement enfantin, et il n’y a rien à
y redire. Chaque épreuve, chaque danger n’est rien de plus qu’un motif pour faire usage d’un nouveau gadget fantastique, lequel avait été pensé pour se sortir d’un tel mauvais pas. Le film est un
bac à sable joyeux, inventif, dédié au divertissement. Plus il s’emballe et plus il nous ravit, ainsi dans son dernier acte aux multiples intrigues menées en parallèle et où s’accumulent les
péripéties et les solutions toutes plus improbables.

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Hollywood a à sa disposition, pour ce genre de longs-métrages, un pool si large de comédiens à la fois de renom et enthousiastes à l’idée d’une telle récréation que chaque film est une occasion
d’en découvrir de nouveaux à l’œuvre. Galaxy quest accueille ainsi des noms tels que Sigourney Weaver, Sam Rockwell – qui est partout sur
ciné-partout-toutletemps ces temps-ci ! –, Alan Rickman. Chacun joue avec une grande liberté sa partition humoristique propre, et le résultat s’avère on ne peut plus harmonieux. Mais même si
aucun n’est connu (ou presque, les fans de Six feet under et de The office sauront repérer la courte apparition de Rainn Wilson), ce sont les
interprètes des extraterrestres Thermians interprétant eux-mêmes des humains qui nous emballent le plus. Leur sourire figé en position maximale, leur démarche rigide et les modulations
incontrôlées de leurs voix d’emprunt établissent des performances comiques corporelles prodigieuses. Ils n’ont qu’à entrer dans le cadre pour que l’hilarité nous envahisse.

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