• Et Twilight, alors ?

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Où ?

Au ciné-cité les Halles, dans la grande salle

Quand ?

Jeudi soir

Avec qui ?

Ma femme, et une salle pleine de spectateurs courant pour s’installer avant que les lumières s’éteignent (la séance est à 20h20, le film démarre à 20h26, et l’entrée dans la salle se fait à
partir de 20h22… vive la programmation à la chaîne pour placer le plus grand nombre possible de séances dans une journée)

Et alors ?


Immense et inattendu succès aux USA (70
millions de dollars de recettes le premier week-end, et le nouveau James Bond sorti la semaine précédente proprement ridiculisé) devenu gros buzz marketing avant sa sortie en France,
Twilight s’adresse à un public extrêmement ciblé : les adolescentes de 12-16 ans, et leurs « grandes sœurs » plus âgées mais toujours adolescentes dans l’âme. C’est donc
la même cible que High school musical 3, mais
autant ce dernier se moque clairement du monde et exploite les faiblesses de son public, autant Twilight lui propose quelque chose de plus abouti, de plus fouillé. Bon, je n’irai
pas jusqu’à le conseiller à quelqu’un ne faisant pas partie du cœur de cible, mais aller le voir dans de telles circonstances n’a rien d’une corvée.

Twilight présente pas mal de défauts inhérents aux films-produits, adaptés de sagas de romans à succès. Le film traîne en longueur, et souffre à la fois de trop plein – de
protagonistes – et de vide – au-delà de la phase d’installation, l’intrigue proprement dite se résume à pas grand-chose et est vite expédiée dans la dernière demi-heure. Mais le film trouve son
inspiration et sa raison d’être ailleurs : dans son casting inspiré (l’éthéré Robert Patterson en vampire torturé, la très talentueuse Kristen Stewart, aperçue dans Into the wild, en adolescente mature et déterminée) ; dans son
renouvellement astucieux du mythe du vampire, transplanté en allégorie fantastique de la naissance du désir à l’adolescence et de son ambiguïté ; et dans la qualité de sa mise en scène. Le choix
de Catherine Hardwicke (Les seigneurs de Dogtown) est particulièrement judicieux. Si elle n’échappe pas toujours aux cliché à l’eau de rose, elle tire surtout le meilleur parti du
lieu de l’action (les immenses forêts, brumeuses et sauvages du Nord-Ouest des USA) et du fort potentiel d’exaltation et de passion qui ne demande qu’à jaillir de la relation entre les deux ados
– ainsi la scène de révélation de la nature de vampire du héros, remarquable de sensualité et de furie. D’ors et déjà prévu sans elle, le deuxième volet de la série risque fort d’en pâtir.


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