• 1 soirée, 2 séries : Skins (fin saison 1) et Lost (début saison 4)

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Où ?
A la maison, par des moyens plus (canal +) ou moins (téléchargement) légaux

 


Quand ?

 

Hier soir

 


Avec qui ?

Ma femme, prise d’une pulsion soudaine de téléchargement et de visionnage de séries télé.

 


Et alors ?

 

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Le format de
« minisérie » (6 à 8 épisodes) a récemment été adopté en France, où il a engendré de très belles réussites : Reporters et La
commune
sur Canal +, ou encore en ce début d’année la remarquable œuvre policière Les oubliées sur France 3 (le DVD vient de paraître à la vente). Ce
format existe outre-manche depuis bien plus longtemps, et les anglais le maîtrisent à la perfection comme l’a encore montré le récent Skins, dont la 1ère saison vient
d’être diffusée sur Canal +. Cette série suivait les aventures et drames anti-spectaculaires d’une dizaine d’adolescents de 17 ans issus de la middle class la plus pure : banlieue
résidentielle sans âme, parents impossibles à prendre comme modèles (car ils sont soit absents, soit terriblement banals), distractions réduites à tenter de contrôler ses pulsions hormonales et à
traîner chez les uns et les autres en testant des attitudes borderline – alcool, drogue, sexe.

 

Skins impressionne par son écriture, et pour cause : les jeunes acteurs ont été impliqués en permanence dans le processus de création de leurs rôles, leur conférant
leurs propres anecdotes, traits de caractère et repères culturels. Les archétypes de l’adolescence en Europe (le séducteur creux, le fils d’immigrés, le timide à lunettes, la bombe sexuelle,
l’anorexique) prennent ainsi vie devant nos yeux, et le sentiment d’immersion dans leur univers est total. L’étalement du récit sur 9 épisodes (soit 6 heures) permet par ailleurs d’approfondir
les 4 ou 5 intrigues centrales de la même manière que si un film était consacré à chacune d’entre elles ; mais sans pour autant avoir à les consteller de rebondissements sans fin pour tenir
une vingtaine d’épisodes. Cerise sur le gâteau, le dernier épisode tient la dragée haute aux meilleurs films choraux pour ce qui est de venir boucler – au moins temporairement – dans un même
mouvement l’ensemble des histoires en donnant à chacune un formidable supplément d’émotion. Sur le plan de la mise en scène, cet épisode conclut tout aussi idéalement la saison, avec en
particulier 2 montages musicaux et une séquence de party qui viennent rappeler une dernière fois que dans Skins, il n’est à aucun moment question que la caméra
serve de simple chambre d’enregistrement des dialogues. Le meilleur exemple de cela est l’éclairage des nombreuses scènes nocturnes, entre onirisme et réalité crue – à l’image de la perception
qu’ont les héros de la vie, à ce moment charnière pour eux.

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Changement d’ambiance avec le démarrage de la 4è saison de Lost. Le 1er épisode charrie beaucoup, beaucoup de promesses. Tout d’abord car il poursuit le principe génial
imaginé pour le cliffhanger de la saison précédente, et qui consiste à remplacer les sacro-saints flash-back sur la vie passée des naufragés par de terriblement excitants flash-forward
sur leur vie à venir, qui apportent un incroyable nouveau souffle à la série ; on se prend à rêver qu’il en soit de même pour l’ensemble des 3 saisons restantes, ce qui justifierait
entièrement le titre Through the looking glass du dernier épisode de la 3è saison. En outre, ce 1er épisode semble poser sans attendre les bases de la thématique générale de la saison,
qui serait dans ce cas une nouvelle allégorie d’une étape de l’histoire américaine. Après l’arrivée et la lutte pour survivre des pionniers dans la 1ère saison, leur développement vers une vie
plus prospère dans la 2è et leur guerre barbare et couronnée de succès contre les natifs des lieux dans la 3è, voici venu le temps des déchirements entre anciens compères du même bord ; le
temps de la Guerre de Sécession. Ça va être É-norme.

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