• Au galop, de Louis-Do de Lencquesaing (France, 2012)

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Où ?

A Cannes, où le film était sélectionné (très généreusement) à la Semaine de la critique

Quand ?

En mai

Avec qui ?

Seul

Et alors ?

Au galop a tout à fait la fraîcheur d’un premier film, quand bien même son auteur, l’acteur français Louis-Do de Lencquesaing, approche de la cinquantaine. Cette qualité est la bienvenue, car c’est essentiellement par elle que le film échappe à un environnement peu bénéfique. Ses parents sont en effet un univers bourgeois (dans le confort matériel des personnages, les emplois qu’ils occupent dans la société, les problèmes qui sont les leurs) coupé du reste du monde ; et le cinéma d’auteur français « de chambre », intello, verbeux, exhibant volontiers sa culture et ses relations. Le film de De Lencquesaing (qui en tient également le premier rôle) est donc très typé, de manière peu favorable. Mais il parvient à s’extraire suffisamment de ce carcan pour devenir appréciable, pour deux raisons qui s’additionnent. D’une part sa joyeuse liberté narrative, qui le voit gambader entre ses protagonistes et leurs préoccupations diverses sans plan préétabli et sans franchement chercher à « faire récit ». De l’autre, la façon très légère qu’a De Lencquesaing de traiter de choses au fond graves – un père qui décède, une amante qui a déjà un fiancé et une fille, une mère perdant la tête… Au galop trouve un ton qui lui est propre, sur la base d’un humour en forme de politesse du désespoir, pour reprendre la formule de Vian, et d’antidote aux tours que nous joue la vie.

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