• Pop rédemption, de Martin Le Gall (France, 2013)

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Où ?

Au ciné-cité les Halles, dans une petite salle (déjà, pourtant le film vient de sortir)

Quand ?

Dimanche, à 17h

Avec qui ?

MaBinôme

Et alors ?

Pop rédemption emporte mon indulgence, et même mon adhésion, car on ne peut juger une comédie française à destination du grand public sans prendre en considération l’état sinistré de cette catégorie de films aujourd’hui. Parmi les qualités notables du premier long-métrage de Martin Le Gall, on compte ainsi tous les travers auxquels il ne se laisse pas aller, se distinguant de la sorte de ses semblables. Ici, pas de comiques de télévision promus acteurs de cinéma sur leur célébrité du moment et non leur talent réel ; pas de fonctionnement par sketchs déconnectés les uns des autres ; pas d’affirmation lourde et cynique de la supériorité supposée de la norme sur les marges. À la place, on trouve des comédiens doués et capables d’habiter des rôles de composition, un scénario qui cherche à se construire sur la durée sans être obnubilé par le besoin de gags à haute fréquence, une narration qui cloue le bec aux personnages rabat-joie hystériques, d’ordinaire les seigneurs des films français.

Bien sûr, Pop rédemption est au bout du compte une petite chose, évanescente et aux horizons très réduits. Les difficultés que l’histoire rencontre à se lancer et à se conclure attestent de cette limite – le film existe uniquement par la situation d’opposition et de quiproquo qu’il invente, entre un groupe de black metal et une commune de campagne où la fête de la fraise bat son plein. C’est bien assez pour nous faire passer un bon moment, car Le Gall monte son affaire de belle manière à tous les étages. Les péripéties s’emboîtent bien, les bons mots fusent à un bon rythme, l’affection du cinéaste envers tous les personnages est prégnante et sincère, de même que son goût pour la musique. Pop rédemption lorgne clairement du côté des Blues brothers, et à sa petite échelle il ne s’en sort pas si mal grâce au large spectre pop-rock couvert par Le Gall, du Hellfest aux clins d’œil (inspirés) aux Beatles. Et puis il peut compter sur le concours de son premier rôle Julien Doré, qui confirme ici son talent comique découvert dans Ensemble nous allons vivre une très, très grande histoire d’amour. Lunaire mais toujours en contrôle, vraiment décalé et faussement écorché vif, il possède une voix comique unique en son genre et qu’il est dommage de ne pas plus entendre.

2 réponses à “Pop rédemption, de Martin Le Gall (France, 2013)”

  1. D. LE CORRE dit :

    Merci pour cette critique ! J’ai moi-même passé un bon moment à savourer les différentes répliques et le jeu des acteurs/trices. Trouver de quoi se détendre en jouant des sygomatiques par les temps qui courent, faut pas hésiter !!!

  2. Félicitations a tous,j ai pu le voir a Marseille,un pur moment de plaisir ,un film a part qui nous rappele qu il y a autre chose que la police ,les truands ,la drogue ,et les pourris .Sincères Amitiés a JULIEN ,a tous ses amis sans oublier Mr LE GALL

Répondre à Lozano Bernard