• Les acacias, de Pablo Giorgelli (Argentine, 2011)

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Où ?

Au ciné-cité les Halles

Quand ?

Jeudi soir, à 22h30, après Une vie meilleure

Avec qui ?

Seul

Et alors ?

Les premières minutes des Acacias rangent illico le film dans une catégorie nettement circonscrite : celle des fidèles disciples du dogme du plan fixe mutique, où rien n’est donc dit explicitement mais où pourtant beaucoup est révélé, exprimé. Cela plait à certains – le film a tout de même obtenu à Cannes la Caméra d’Or récompensant la meilleure première œuvre –, personnellement ce style m’ennuie (un plan fixe peut rarement dire plus d’une chose ; une fois qu’on l’a saisie, il ne reste plus qu’à attendre passivement la suite) et m’irrite (cette manière visuelle de parler au spectateur me fait le même effet que quelqu’un qui me hurlerait dans l’oreille). En prime, il assèche à mon sens visuellement les films qui y ont recours, car dans de tels plans tout entiers dédiés à l’articulation d’un message il n’est plus possible d’incorporer une richesse plastique. De la lumière aux cadrages, tout dans la mise en scène est ici très plat, anodin.

Dans Les acacias, il s’agira jusqu’au bout de la seule corde cinématographique à l’arc du réalisateur Pablo Giorgelli… D’où une franche pauvreté formelle, redoublée d’une pauvreté narrative similaire. Le scénario de court-métrage du film (un camionneur emmène une femme au tempérament antinomique du sein pour un périple du Paraguay jusqu’à Buenos Aires) n’est enrichi d’aucun élément annexe, de type personnages secondaires ou péripéties imprévues. L’unique ressort à l’œuvre dans les saynètes qui se succèdent est le bébé que la passagère emmène avec elle à Buenos Aires – il a faim, il dort, il se réveille, il a fait un gros caca. Ça ne va pas très loin. Et quand bien même les deux personnages d’adultes sont assez finement écrits, ils ne peuvent en tirer grand-chose puisque n’ayant pas de but saillant à leur périple, et rien de concret avec quoi interagir en route.

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