• Prison break saison 1, suite et fin

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Où ?

À la maison, en DivX.

Quand ?

Tout le mois de novembre :-p

Avec qui ?

Ma femme, complètement accro au suspense de cette série

Et alors ?

Ma précédente chronique sur cette excellente série évoquait avec admiration l’incroyable élan dont faisaient preuve les scénaristes pour bousculer tout ce qui ressemble de près ou de loin à un code établi ou à une routine. La suite de la saison 1 de Prison break ne déroge pas à ce principe, puisqu’à peine le cap de la mi-saison dépassé, voilà que se met en branle rien de moins qu’un triple épisode (1X13-14-15) dans lequel les prisonniers passent déjà à l’exécution de leur plan d’évasion. Une fois de plus, le show nous prend de vitesse. Bien sûr, rien ne se déroule comme prévu, mais avec une perversité qui ridiculise la quasi-totalité des films et séries osant se proclamer « à suspense ». Le suspense, le vrai, il est dans Prison break avec en prime un retournement violent de perspective : on ne se demande plus comment la bande va réussir à s’échapper, mais comment ils vont pouvoir rejoindre leurs cellules sans être découverts.

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Jusqu’à cet épisode épique, les évadés en puissance écrivaient une histoire, un véritable scénario ; et dans le 1X14, la mise en abyme devient adroitement transparente. Puis arrivent les emmerdes, qui composent l’ensemble de ce qui reste de la saison : tout ce qui a été monté avant (tunnels, trous dans les murs, complicités humaines, etc.) est démonté pièce par pièce, épisode après épisode, et doit être sauvé in extremis en improvisant. D’où un surplace assez original – et ludique : on remonte peu ou prou le temps jusqu’aux tout premiers épisodes –  pour une série. Ce principe seul ne suffit certes pas à mener la saison à son terme sans quelques toussotements : les scénaristes rament sérieusement pour tenir 22 épisodes plutôt que 20. Mais le bouquet final – avec cette fois la vraie évasion, et les premiers pas (de course) des héros à l’air libre, comme un prélude à la 2è saison – vient faire oublier cela, avec un ultime double rebondissement aussi ignoble pour les personnages que jubilatoire pour le spectateur.

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Au milieu de cela, citons aussi le flash-back de l’épisode 1X16, pompé à Lost dans le principe (on lève le voile sur les vies des détenus avant leur arrivée en prison, et – surprise ! – certains s’étaient déjà croisés sans se remarquer) mais brillant pour faire avancer les idées progressistes du show. Chaque protagoniste est en effet la personnification d’un problème des USA, plus ou moins tabou et scandaleux : la torture en Irak, la paranoïa hystérique (et envenimée par les émissions TV ordurières) envers les pédophiles, le problème du financement des études, le fonctionnement main dans la main de la mafia et des lobbys politiques… La profondeur idéologique de la série, si elle avance parfois avec de gros sabots, ne cesse d’impressionner.

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