• Papa est en voyage d’affaires, d’Emir Kusturica (Yougoslavie, 1985)

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Où ?
A la maison, en K7 vidéo enregistrée sur Arte (en VF ! on aura tout vu, enfin tout entendu)

Quand ?
Mercredi et jeudi soir.

Avec qui ?
Seul

Et alors ?

Vaut-il mieux faire son film personnel au début ou à la fin de sa carrière ?A comparer les 2 Palmes d’Or que j’ai vues en retard par rapport au dernier Festival de Cannes, Le
pianiste
et Papa est en voyage d’affaires, il n’y a pas photo – il faut définitivement attendre le passage des années avant de s’atteler à un tel projet. La maîtrise
formelle, l’intelligence, la retenue et même le recul certain dont fait preuve Polanski appartiennent à une toute autre galaxie que l’œuvre certes sincère mais laborieuse et terriblement convenue
de Kusturica. Ce dernier, encore inconscient des élucubrations enivrantes et magiques dont il sera capable par la suite, du Temps des gitans à sa seconde Palme pour
Underground, met en scène sa chronique de la vie sous le régime communiste totalitaire de Tito en suivant à la lettre tous les codes de ce world cinema qui ne compte que
sur son humanisme porté en bandoulière pour obtenir la sympathie du public. Cela avait de toute évidence fonctionné à Cannes en 1985, sans que l’on comprenne bien pourquoi. A force de plaquer sur
son récit les recettes les plus primaires (gamin dont les pensées en voix-off mélangent innocence et maturité, portrait de famille doux-amer, scènes de groupes et/ou en chansons, pittoresque de
façade…), le cinéaste oublie de donner une réelle existence à ses personnages. Il ne raconte pas leur histoire, il en fait juste des pions anonymes au service d’un regard finalement objectif,
lointain et superficiel sur une situation « facile » à traiter au cinéma.

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