• Palm(e)arès cannois… (et youpi !)

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La cérémonie avait commencé de manière assez plan-plan (hormis la Caméra d’Or du meilleur premier film pour le paraît-il impressionnant Hunger), avec un début de palmarès sans
surprise ni passion égrenant les récompenses données à des films de cinéastes habitués des lieux : Salles, Soderbergh, Ceylan, les Dardenne…

Et puis tout a prix corps après le très émouvant double prix spécial remis par Sean Penn à deux de ses idoles : Catherine Deneuve et Clint Eastwood. Il y a bien sûr un petit côté « prix de
consolation » pour ces 2 géants qui repartent une nouvelle fois bredouilles de Cannes, mais surtout une sincère reconnaissance et un immense respect qui sont aussi une des raisons d’être de ce
genre d’événement.

Après cet intermède donc, il restait 3 prix à remettre : les médailles d’or, d’argent et de bronze en quelque sorte. Sur les 2 marches annexes du podium sont venus s’installer 2 jeunes
réalisateurs italiens, Matteo Garrone (40 ans) et Paolo Sorrentino (38 ans) proposant une vision actuelle et dé-romantisée de la criminalité mafieuse en Italie. Et donc, tout là-haut, avec la
Palme… le français Laurent Cantet, parti très fort avec ses 2 premiers longs-métrages (Ressources humaines, L’emploi du temps), un peu essouflé dans son 3è
(Vers le Sud) et de l’avis de tous regonflé d’une nouvelle énergie avec cette adaptation de l’excellent livre de François Bégaudeau sur son expérience de professeur de français
dans un collège d’une ZEP de Paris.

A la lecture des synopsis de ces 3 oeuvres, on peut imaginer que le jury de Sean Penn a finalement accouché (sur les prix les plus importants) d’un palmarès particulièrement intelligent,
proposant une critique oblique de 2 sociétés malades des défauts de leurs dirigeants : la collusion entre pouvoir et argent en Italie, l’incapacité à accepter « l’autre » dans sa différence et son
identité en France. Comme quoi on peut être américain et au fait des problèmes du reste du monde.


Palme d’Or :

   Entre les murs, de Laurent Cantet (France)

Grand Prix du jury :

   Gomorra, de Matteo Garrone (Italie)

Prix du jury :

   Il Divo, de Pablo Sorrentino (Italie)

Prix spécial du jury (ex aequo) :

   Catherine Deneuve, dans Un conte de
Noël
(France)
   Clint Eastwood, pour L’échange (USA)

Prix de la mise en scène :

   Les trois singes, de Nuri Bilge Ceylan (Turquie)

Prix du scénario :

    Le silence de Lorna, de Luc et Jean-Pierre Dardenne (Belgique)
  
Prix d’interprétation masculine :

   Benicio del Toro, dans Che (Steven Soderbergh, USA)

Prix d’interprétation féminine :

   Sandra Corveloni, dans Linha de passe (Walter Salles, Brésil)

Caméra d’Or :

    Hunger, de Steve McQueen (Angleterre)
    Mention spéciale : Ils mourront tous sauf moi, de Valeria Gaï Guermanika (Russie)

Palme d’Or du court-métrage :

    Megatron, de Marian Crisan (Roumanie)
    Mention spéciale : Jerrycan, de Julius Avery (Australie)

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