• Megavixens, de Russ Meyer (USA, 1976)

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Où ?

À la maison, en K7 vidéo (enregistrée sur Arte à l’occasion du cycle « Summer of love »)
 

Quand ?

 

Au début du mois

 

Avec qui ?

Seul (pour des bizarreries comme ça, on trouve peu de monde !)
 

Et alors ?

 

Megavixens est un film de cul joyeux. L’injonction du titre original (Up !) exprime à merveille la tonalité générale : de
l’excitation sexuelle (beaucoup d’excitation sexuelle), mais libérée de tout sentiment de culpabilité autant que de tout dérapage vulgaire. Le rêve, quoi.

 

Le prologue déclamé face caméra par une narratrice aussi souriante que dénudée, et aux attributs érotiques (seins, fesses, pubis) cadrés serrés, fixe une ligne directrice que la suite du film ne
trahira à aucun moment puisque chaque situation trouve ses origines dans le sexe, se résout par le sexe ou le plus souvent les 2 à la fois. La sexualité ainsi mise sur le devant de la scène est
d’autant plus agréable qu’elle est toujours joyeuse et axée sur la quête d’un plaisir partagé par tous les – nombreux – participants aux ébats successifs. Que les circonstances soient
« classiques » (juste un garçon et une fille – dans ce cas, pour compenser, Meyer les fait baiser jusqu’à épuisement) ou moins (séance S-M, filles entre elles avec godemiché,
pénétration forcée), il semble impensable que l’histoire progresse avant que l’orgasme ait été atteint de toutes parts. Ajoutons encore que si la légende qui précède Russ Meyer dans l’esprit des
spectateurs n’est pas trahie, puisque les poitrines imposantes sont à l’honneur, les actrices du film sont avant tout belles et sensuelles ; et que la réalisation est au diapason de
l’ambiance générale, en apportant la preuve qu’il existe une 3è voie sensuelle et plaisante entre l’érotisme cucul et le porno gynécologique. Megavixens devient alors
définitivement une apologie du sexe dans ce qu’il a de plus agréable, voire d’utopique.

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Je vais quand même parler un peu du scénario, avant de passer pour un pervers malin qui use de stratagèmes cinéphiles pour se rincer l’œil (comment ça, « trop tard » ?). L’histoire
de Megavixens mérite d’autant plus d’être évoquée qu’elle vaut son pesant d’or : imaginez un whodunnit (les scénarios commençant par la mort d’un
personnage et s’achevant sur la découverte de l’identité du meurtrier) impliquant nul autre qu’un Adolf Hitler septuagénaire vivant pleinement ses penchants masochistes en organisant des soirées
S-M dans son château situé au fin fond des États-Unis. Un des habitants du village voisin l’a tué : qui ? Le shérif, la mystérieuse fille arrivée en auto-stop, la tenancière du bar, le
mari de cette dernière, l’idiot du village… ? Le nombre de suspects augmente de minute en minute – de partie de jambes en l’air en partie de jambes en l’air, si vous avez bien suivi –, les
pires ficelles du soap (du type enfant illégitime, relation adultérine…) sont exploitées avec jubilation, et pour ajouter à l’hystérie générale notre narratrice en tenue d’Ève revient
toutes les 10 minutes pour récapituler les méandres très embrouillées du scénario. Le plaisir des zygomatiques s’additionne donc à celui des yeux, et mon honneur de cinéphile est – un peu – sauf.

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