Synopsis de l’épisode (intitulé A. B. and C.), vu cet été sur Arte qui a rediffusé l’intégralité de la série : pour parvenir enfin à faire avouer au héros N°6 les secrets qu’ils
pensent qu’il détient, ses geôliers qui l’ont interné dans le Village s’introduisent dans ses rêves. Ils manipulent ceux-ci de manière à lui faire croiser, au cours d’une soirée, trois personnes
à qui N°6 aurait potentiellement pu vendre ces hypothétiques secrets. Dans l’une des trois rencontres, ils vont jusqu’à intervenir directement dans le rêve en faisant dire à l’interlocuteur de
N°6 des phrases à même d’orienter la conversation dans la direction souhaitée…

L’originalité du concept du film Inception en prend un sérieux coup. Et l’étirement interminable des explications qui l’accompagnent reçoit pour sa part le coup de
grâce : dans l’épisode du Prisonnier, la situation est en place et opérationnelle en moins de cinq minutes, le temps de brancher un machin dans un truc et de faire
une piqûre à N°6. L’efficacité de la suite de l’épisode n’en est pas le moins du monde affectée, bien au contraire.

Note : l’épisode 4, « Free for all », n’est pas mal non plus avec son avertissement glaçant sur les risques de dérives des sociétés démocratiques vers des dictatures invisibles
gardant l’apparence d’institutions démocratiques. La démonstration est plus que jamais d’actualité, à notre ère du « storytelling » politique.

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