• La vengeance dans la peau, de Paul Greengrass (USA, 2007)

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Où ?
Au ciné-cité Bercy, dans une des grandes salles (jour de sortie du film oblige)

 

Quand ?

 

Hier soir

 

Avec qui ?
Ma fiancée, fan de Jason Bourne, et 400 autres personnes qui remplissaient entièrement la salle

 

Et alors ?

 

Contrairement à mon habitude dans ces pages, je ne vais pas m’étaler sur La vengeance dans la peau. Ce 3è volet des aventures du tueur malgré lui Jason Bourne apporte en
effet une conclusion décevante, car inutile, à la saga. Tout avait déjà été dit et fait dans les 2 premiers films, qui usaient astucieusement d’un positionnement en rupture – rupture par rapport
aux canons du film d’action pour La mémoire dans la peau (récit terre-à-terre, antihéros renfrogné et passif), rupture par rapport à Mémoire
pour La mort dans la peau (nouveau metteur en scène qui apporte sa réalisation nerveuse, remise à plat des enjeux et des acquis du 1er film).
Vengeance se contente de reprendre paresseusement les idées de Mort, sans renouvellement, et donne la désagréable impression d’attendre que les
billets tombent.

 

Il n’y a rien d’anormal à ce que Paul Greengrass (Vol 93) persiste avec sa mise en scène entièrement en caméra à l’épaule, au plus près des personnages et du chaos de
l’action. C’est sa marque de fabrique, et elle n’a rien perdu en efficacité à Waterloo Station ou dans les ruelles de Tanger. Mais entourés d’un scénario rachitique et de situations réutilisées à
l’identique (une poursuite en voiture, une poursuite sur les toits…), ces effets se mettent soudain à sentir la recette appliquée mécaniquement. Ce manque de créativité est
« compensé » par une escalade dans le spectaculaire ; celle-ci colle mal au souci de réalisme de la série et ramène brutalement Vengeance dans le rang des
blockbusters ordinaires. La morale simpliste (la CIA est méchante, méchante, et tant pis si Jason Bourne était volontaire au départ), en total décalage avec l’intelligence des 2 épisodes
précédents, complète ce tableau maussade. Et à oublier au plus vite, pour ne pas ternir l’image de Mémoire et Mort.


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