• L’académie des Césars y avait pensé…

Je like cet article sur les réseaux sociaux de l'internet!

… celle des Golden Globes (la répétition générale des Oscars) l’a fait : la récompense du box-office. [Pour rappel, pour les Césars cela a été étudié en réaction à la polémique fumeuse
lancée par Dany Boon après que son Bienvenue chez les
ch’tis
n’a obtenu qu’une nomination l’an dernier].

 

Golden Globe du meilleur film dramatique 2009 : Avatar. Golden Globe du meilleur film comique 2009 : Very bad trip. Soit tout simplement le film ayant rapporté la plus
grande recette de l’année, et la comédie ayant fait de même dans sa catégorie. Plus que la qualité discutable et discutée des œuvres (Avatar est quand même à bonne distance de
Titanic sur ce point ; et si je n’ai pas vu
Very bad trip, c’est car l’avis de MaFemme fut loin de m’en donner l’envie), c’est cette conjonction parfaite entre deux intérêts a priori bien distincts qui fait tiquer. Les
succès spectaculaires des deux films ont été largement montés en épingle par une industrie toujours prompte à se transformer en rouleau-compresseur marketing (surtout lorsque ses pseudo-records –
aux USA – ne sont dus qu’à l’inflation continue du prix du billet) et relayés sans filtre par la plupart des journaux et magazines. La consécration obtenue ce week-end donne trop le sentiment de
s’intégrer idéalement dans un plan de communication pour ne pas laisser un arrière-goût déplaisant.

 

En plus, les candidats dignes d’éloges ne manquaient pas : The
informant !
côté comédies, Démineurs et bien sûr Inglourious Basterds côté drames. Avec le Golden Globe du second rôle masculin pour tout butin, ce
dernier s’est vu relégué au rang des petits films hors système que l’on récompense par des accessits mineurs (tel Precious, vainqueur du Golden Globe du second rôle féminin).
Après le Festival de Cannes, l’ineptie de considérer que couronner Christoph Waltz suffit continue donc de faire son chemin.

 

Le reste du palmarès est d’une franche médiocrité, ce qui ne rehausse pas le succès de ses deux têtes d’affiche Avatar et Very bad trip. Le Golden Globe du
meilleur scénario est donné à une adaptation de roman (In the air) ; ceux des meilleurs acteurs dans des drames concernent des films n’étant pas encore sortis en France mais
dont les synopsis font peur (The blind side pour Sandra Bullock et Crazy heart pour Jeff Bridges) ; et ceux des meilleurs acteurs dans des comédies touchent
le fond. J’aime beaucoup Meryl Streep et – encore plus – Robert Downey Jr., mais je pense tout de même que leurs participations à, respectivement, Julie et Julia et
Sherlock Holmes sont trèèèèèèèès loin de compter parmi leurs performances les plus mémorables, y compris à leurs propres yeux.

 

Enfin, le Golden Globe du film d’animation a été attribué au Pixar annuel, Là-haut. L’alternance dans cette catégorie n’est pas pour demain.

 

Les commentaires sont fermés.