• Jusqu’en enfer, de Sam Raimi (USA, 2009)

Je like cet article sur les réseaux sociaux de l'internet!



Où ?

Au ciné-cité les Halles

 

Quand ?

Samedi matin

 

Avec qui ?

Un pote de blockbusters, avec qui je suis déjà allé voir Star Trek et La
nuit au musée 2
ce mois-ci

 

Et alors ?

 

Sur le papier, le concept de Jusqu’en enfer est particulièrement emballant. Comment pourrait-il en être autrement, quand on nous promet le retour à ses premières amours du
réalisateur Sam Raimi, qui avant de connaître le phénoménal succès planétaire que l’on sait avec la trilogie Spider-Man avait débuté par une autre trilogie, celle des Evil
dead
? Jusqu’en enfer se réclame de la veine de ces inoubliables monuments d’horreur potache et de gore outrancier, avec en prime la jolie Alison Lohman en
souffre-douleur, et c’est toute une frange du public qui se lève comme un seul homme pour se ruer au cinéma.

Sauf qu’il faut un peu plus qu’une note d’intention et un pitch minimaliste (une employée de banque sacrifie l’emprunt immobilier d’une vieille dame contre la promesse d’une promotion ;
pas de chance, la dame est une sorte de sorcière gitane et lance un esprit démoniaque aux trousses de la banquière) pour refaire le coup d’Evil dead. Peut-être un peu rouillé -
Evil dead 1 a vingt-huit ans, le 3 dix-sept -, sûrement gêné aux entournures par la classification PG-13 (qui interdit à peu près tous les « vrais »
effets gore) visée pour le film, et définitivement fainéant dans sa rédaction du scénario, Sam Raimi déçoit. Ses personnages restent superficiels d’un bout à l’autre, et la malédiction qu’il nous
sert est branchée sur courant alternatif au lieu de suivre un crescendo hystérique et répugnant. (Et en plus, il n’y a même pas Bruce Campbell). Il nous reste à se mettre sous la dent une suite de sketches inégaux, oscillant entre le jouissif et le quelconque, dont l’on retiendra
une longue séquence dressant un panorama exhaustif de toutes les combinaisons possibles au cours d’une bagarre à mains nues dans un parking souterrain, et une séance de spiritisme avec un bouc
qui part complètement en vrille – à la Evil dead, justement.

Les commentaires sont fermés.