• J’ai toujours rêvé d’être un gangster, de Samuel Benchetrit (France, 2008)

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Où ?
Au ciné-cité les Halles.

Quand ?
Mardi soir, à 22h35. Horaire tellement tardif que, combiné aux retards accumulés dans la journée, le film a commencé à 22h45 sans pubs avant. Du jamais-vu dans un multiplex !

Avec qui ?
Seul, et tout de même une trentaine de spectateurs aussi tard dans la soirée.

Et alors ?

J’ai toujours rêvé d’être un gangster est tout d’abord un film à gros buzz, dû entre autres au prix du scénario glané au très hype festival de
Sundance.

J’ai toujours rêvé d’être un gangster est un film français.

J’ai toujours rêvé d’être un gangster est l’une des bandes-annonces les plus réussies de l’année (à visionner ici).

J’ai toujours rêvé d’être un gangster est en noir et blanc.

J’ai toujours rêvé d’être un gangster est un remarquable court-métrage (de 25 minutes environ) avec Édouard Baer, Anna Mouglalis, une cafétéria paumée au bord de la N17
et un flingue. En adoptant une vision à la fois décalée (transposition dans un univers incongru, blagues parodiques) et respectueuse – il s’attarde sur les failles de ses personnages, fait bon
usage du découpage et de la musique – des codes du polar, Samuel Benchetrit se trouve une petite place quelque part pas loin de Quentin Tarantino et Johnnie To dans la liste des artisans de la relecture du genre. Le
déroulement de l’histoire est en plus joliment bouclé par une inattendue pirouette.

Mais voilà, J’ai toujours rêvé d’être un gangster est un long-métrage de 108 minutes. Pour les remplir, Benchetrit ajoute à son intrigue réussie 2 autres, qui elles sont
ratées. Le souffle, la créativité, l’élégance du réalisateur semblent lui filer entre les doigts dès qu’il quitte le décor de la cafétéria. Sa solution de secours – plagier platement et sans
génie le principe de Pulp fiction d’un film à sketches à la construction temporelle éclatée – fait peine à voir, surtout que plus le film avance et moins Benchetrit a
d’idées neuves.

J’ai toujours rêvé d’être un gangster est donc au final très frustrant, à l’instar du dernier opus de Wes Anderson : génial pendant 20 minutes, et stagnant le reste du temps. Remarquez, si les horaires des séances
s’enchaînent bien, vous pouvez toujours aller voir le début de l’un puis changer de salle pour voir le début de l’autre.

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