• Fringe file un bien mauvais coton

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C’était bien la peine de récupérer mystérieusement une connexion Internet du 21è siècle – dite « à haut débit » – et non du 20è – dite « non mais t’es sûr qu’il est allumé là, le
modem 56K ? » – quelques heures durant la semaine dernière si c’était pour se retrouver avec deux aussi mauvais épisodes de Fringe sur les bras (bon, il est vrai qu’on y
a aussi gagné deux épisodes de Mad Men pas mal
du tout, ce qui fait un peu plus que compenser), les troisième et quatrième de la saison 2. Et le pire n’est pas celui qui semble fait sur mesure pour le rôle, le 2X03 (Fracture) avec
son scénario famélique, son rythme souffreteux, ses suicide bombers américains – parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même – et son escapade inutile sur le fond et misérable
sur la forme (un café reproduit en studio, un foulard pour Anna Torv, deux acteurs avec peau foncée et barbe) à Bagdad.

 

Non, le pire est bel et bien le 2X04 (Momentum Deferred) qui se fait pourtant fort de faire progresser à pas de géant la « grande histoire » de la série, laissée en stand-by
depuis le choc de la fin de la saison 1. Avec donc, en
particulier, le retour de Leonard Nimoy pour une vraie scène cette fois. C’est justement dans cette opération transparence, montée dans le but d’expliciter bon nombre des enjeux profonds de la
série et de donner la feuille de route de la (ou des) saison(s) à venir, que le bât blesse – grièvement. La comparaison est rude mais là où Lost apportait au cours de la saison dernière la touche
finale à un monde foisonnant et ambigu aux ramifications démesurées, Fringe se racornit jusqu’à n’être plus qu’un potentiel pétard mouillé. Comme dans le Star Trek du même J.J. Abrams la déflagration initiale
de personnages, d’intrigues en apparence déconnectées, de pistes trompeuses semble n’être qu’un écrin resplendissant entourant un objet sans grand intérêt – une guerre sans merci entre deux camps
bien définis, quelle originalité. Qui plus est, l’objet en question paraît de plus en plus douteux idéologiquement, entre la confusion facile qui y est faite entre les oppositions « Nous /
Les Autres » et « le Bien / le Mal » et une clémence express accordée à des expériences scientifiques aux objectifs et moyens éthiquement très contestables, pour la simple raison
que les dits objectifs ont été atteints. Au vu de ces éléments nouveaux, la résurrection de l’emblématique World Trade Center qui servait de cliffhanger entre les deux saisons prend une
tout autre saveur, autrement moins agréable. Je vais laisser à la série une période probatoire de quelques épisodes mais si elle continue à foncer droit dans le mur, je sortirai du véhicule avant
l’impact et irai regarder autre chose (peut-être FlashForward, tiens).

 

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