• Die Hard 4, de Len Wiseman (USA, 2007)

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Où ?
Au Max Linder
Quand ?
Le week-end dernier
Avec qui ?

2 potes qui m’y ont traîné (je partais avec un a priori négatif sur le film, proportionnel à ma vénération des épisodes réalisés par McTiernan)

Et alors… ?

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Mon a priori négatif se basait sur 2 choses : la scène vue dans la bande-annonce de la destruction d’un hélicoptère à l’aide d’une voiture de police, qui promettait une pantalonnade ridicule, et le choix à la réalisation de Len Wiseman, dont les 2 Underworld avaient montré qu’il ne savait pas bien filmer grand-chose d’autre que les fesses de sa femme, Kate Beckinsale. Après coup, il s’avère que j’avais tort sur le premier point et raison sur le second.

L’aspect farce annoncé par ce que l’on appellera la BAAVP (Batterie Anti-Aérienne à base de Voitures de Police) est en effet la bonne surprise de ce Die hard 4. Les trois premiers quarts d’heure sont des plus jouissifs, avec une impressionnante montée en puissance basée sur 2 forces antagonistes poussées à leur paroxysme. Au dérèglement progressif de l’informatique qui régit notre monde – feux de circulation, télécommunications, infrastructures énergétiques – à coups de virus virtuels, John McClane répond par une utilisation de plus en plus extrême des lois de la physique concrète, payant au passage de sa personne dans un déluge de destructions « réelles » (sans recours aux images de synthèse) comme on n’en avait pas vu depuis Terminator 3. Replacée dans ce contexte, l’utilisation de la BAAVP n’est plus risible mais cohérente et extrêmement jouissive.

Après, ça se gâte. Visiblement à court d’idées, les scénaristes ressortent une vieille photocopie d’un scénario des années 80, avec face-à-face binaire entre les gentils et les méchants. Les méthodes ni orthodoxes ni discrètes de McClane et les projets d’apocalypse technologique des terroristes disparaissent de la scène, ce qui vide le film d’une bonne part de son énergie. Les lacunes de Wiseman apparaissent alors : sans les béquilles que sont une grosse explosion ou une punch line bien sentie du plus génial des anti-héros, le réalisateur est bien incapable de générer par sa mise en scène rythme et idées neuves pour briser la routine. Sa patte ne se fait dès lors jamais sentir sur Die hard 4, au contraire de ce qu’avaient accompli John McTiernan et même le bûcheron finlandais Renny Harlin dans les volets précédents.

Heureusement, il reste le casting. Bruce Willis est bien sûr inénarrable dans une partition dont il maîtrise sans effort toutes les notes, mais on apprécie également les apparitions de Kevin Smith, et de la jolie Mary Elizabeth Winstead (Destination finale 3, Boulevard de la mort) en fille McClane digne de son père. Du côté des méchants c’est moins ça, entre un chef loin d’être aussi charismatique qu’Alan Rickman ou Jeremy Irons et une « double team » caricaturale formée par une chinoise spécialiste du high kick et un français yamakazi – apparemment, les producteurs hollywoodiens s’imaginent que cette dernière technique est aussi répandue chez nous que le kung-fu à Hong Kong.

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Après un démarrage tonitruant, Die hard 4 n’est finalement pas la bonne surprise espérée. Mais il est quand même très drôle à son insu, de par sa mise en application du principe de la terre brûlée : pendant 2h15, on y voit en effet des américains cassant eux-mêmes leur pays, en anticipation de l’arrivée éventuelle de méchants terroristes barbus.

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